Le gravel bike prend

les chemins de traverse

Auteur
Laurent Grabet
Copyright
Scott Markewitz / Scott Sports
Parution
20.06.2019
Le gravel bike prend
Le gravel bike prend
Le gravel bike prend

Avaleurs de bitume, vététistes et cyclistes du dimanche en quête d’aventures hors des sentiers battus l’adoptent de plus en plus souvent. Décodage d’un phénomène de niche en plein boom, idéalement adapté au milieu alpin.

Avez-vous déjà entendu parler du « gravel bike » ? Il y a une poignée d’années encore, la réponse aurait été le plus souvent négative. Dans les milieux cyclistes, beaucoup voyaient dans cette discipline émergente un simple coup marketing — ou, au mieux, un marché de niche, monté en épingle par les marchands de cycles, dans l'espoir de vendre encore plus de vélos. « Gravel bike, vraie pratique ou lubie marketing ? » titraient d’ailleurs, un brin provocateurs, nos collègues du magazine « Vélo romand » dans leur édition du printemps 2017…

« Depuis trois ans, le gravel bike s’affirme comme une véritable tendance. Tendance de niche, certes, mais tendance tout de même, qui prend un peu plus d’ampleur chaque année. Aujourd’hui, 15 % des vélos de route que nous vendons sont des gravel. Soit 15 000 unités tout de même ! » décode l’ancien cycliste Pascal Ducrot, aujourd’hui vice-président de Scott, la grande entreprise de cycles suisso-américaine basée à Givisiez, aux portes de Fribourg.

Dans la roue des « géants de la route »
Rappelons d’abord de quoi il s’agit : ce vélo « de gravier » dessine un croisement plutôt improbable entre le vélo de route, le cyclocross et le VTT. Comme le premier, il permet de circuler vite sur des routes goudronnées. Comme le second, il se joue des chemins herbeux ou graveleux. Et, comme le troisième, il offre un certain confort. Ces montures, dont les plus légères dépassent à peine 7,5 kilos, se composent principalement d’un cadre renforcé typé cyclocross laissant la place à des pneus crantés tubeless de large section (jusqu’à 40 mm ou plus), de freins à disque permettant une décélération dosée et précise, de développements courts autorisant d’escalader des pentes raides et de pédales automatiques de VTT adaptées à des chaussures permettant la marche. Normal : en gravel, il arrive que, sur certaines sections, on porte presque autant son vélo qu’on ne le chevauche.(...)

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