L’été indien s’arrête à Silvaplana
A peine les concours internationaux de kitesurf sur le lac de Silvaplana terminés, que c’est au tour de la nature d’entrer en compétition. Qui détiendra le titre de champion pour attirer tous les regards ? Les mélèzes partent favoris. Passant par toutes les nuances du vert tendre au jaune pâle avant de choisir l’éclat de l’or. Entremêlés aux arolles qui restent imperturbables, ils apportent une touche pointilliste dans les forêts d’Engadine. Comment résister à l’appel de la forêt ? Les sentiers sont nombreux et de tous niveaux. Que l’on aime prendre son temps pour immortaliser le paysage en photo ; ou s’emplir les yeux de lieux secrets et de petits lacs oubliés en compagnie d’un guide francophone; ou se dépenser sur un itinéraire sportif, comme la Via Engiadina voire un tracé pour VTT : tout est là, à portée de main... ou de jambes.
Concurrents plus modestes, les myrtilliers, tout de rouge vêtus, forment un tapis de feu au milieu des herbes jaunes. Le lac de Silvaplana entre en duel avec le Corvatsch qui culmine à 3303 m. Ses eaux sont tour à tour enveloppées d’une brume mystérieuse au petit matin, puis lisses comme un miroir, avant que le vent thermique de Maloja ne vienne jouer les trouble-fêtes et brouiller les reflets. Le Corvatsch, lui, rétorque avec sa force minérale. Irrésistible. On accède à son sommet en téléphérique pour mieux embrasser le panorama des glaciers et des piz enneigés qui participent au concours de beauté en ajoutant une touche immaculée dans le ciel. Pourquoi ne pas profiter de déguster le whisky distillé ici-même, à la station de téléphérique la plus haute des Alpes orientales? Encore un champion. Autre candidat à ne pas négliger, la montagne de Muottas Muragl qui offre un survol de St-Moritz et des quatre lacs, à la façon d’un drone, ou plutôt d’un choucas. Une gerbe de gagnants en perspective.
