Jeux Olympiques

la saga du chronométrage

Auteur
Yannick Nardin
Copyright
Omega
Parution
ÉTÉ 2021
Jeux Olympiques
Jeux Olympiques

Citius, Altius, Fortius. « Plus vite, plus haut, plus fort », affirme la devise olympique. Mais que serait-elle sans la précision toujours plus redoutable des instruments de mesure, si essentiels à l’appréciation des records tant espérés ?

En 2016, les Jeux Olympiques de Rio ont tenu en haleine 3,6 milliards de téléspectateurs. À Tokyo, malgré le contexte pandémique marqué par l’interdiction des grands rassemblements, la diffusion promet d’être tout aussi colossale. Mais si l’universalité de la grand’ messe internationale du sport rassemble, c’est la constante recherche de records qui fait vibrer et façonne l’histoire olympique. Et quels records ! Pour départager les concurrents, des écarts infimes font parfois la différence : en 2008, le nageur américain Michael Phelps remporta l’or pour 0,01 seconde. Ce résultat, comme tous les autres, n’a qu’un garant : le chronométreur officiel – sur les épaules duquel repose vraisemblablement assez de pression pour transpirer autant que tous les athlètes réunis. Si les jeux sont faits jusqu’en 2032, avec Omega en Chronométreur attitré, la compétition a longtemps été acharnée pour décompter les temps de cet événement majeur.

Les horlogers suisses, champions d’endurance

Lors des premières Olympiades modernes à Athènes, en 1896, c’est Longines qui fournit le chronomètre. Heuer prend le relais de 1920 à 1928, se lançant en parallèle dans le chronométrage des compétitions de ski, puis automobiles. En 1932, à Los Angeles, la casquette de « Chronométreur Officiel » apparaît et revient à Omega. Dès les années 1950, les manufactures investissent des sommes grandissantes dans le sponsoring sportif, qui contribue à véhiculer une image de haute précision.

En 1964, les horlogers suisses sont évincés. La responsabilité du chronométrage des JO de Tokyo revient pour la première fois au japonais Seiko – par ailleurs précurseur dans la technologie à quartz. Quatre ans plus tard, à Mexico, Omega fait son retour, avant de renoncer face à un investissement financier croissant. Après les JO de Munich en 1972, Longines jette à son tour l’éponge. Mais la Fédération horlogère suisse intervient ; Omega et Longines font preuve d’un fair-play digne de l’olympisme en s’associant sous son égide. Ainsi naît la Société Suisse de Chronométrage Sportif – actuel Swiss Timing, propriété du Swatch Group depuis 1983. Heuer la rejoint un temps, développant notamment des compteurs pour les JO de 1980...

Pour lire la suite, abonnez-vous ! cliquez ici !

Jeux Olympiques