Haute voltige

Dès les premiers vols de l’histoire, les horlogers ont mis au point des instruments pour aider les pilotes à relever leurs défis. Puis, au-delà de l’exploration, les avancées horlogères ont été étroitement liées aux besoins militaires du XX^e siècle en matière d’instruments de navigation aérienne fiables. Aujourd’hui, l’air du temps change : en ce début de troisième millénaire, certaines marques — telles Longines et Hamilton — soutiennent désormais le combat pour le climat, et s’associent à la recherche pour développer des transports aériens plus durables. Pour autant, les horlogers, bien loin de tourner le dos aux fonctions et aux styles d’autrefois, continuent de les réinterpréter dans des montres à l’allure vintage, qui entretiennent l’esprit des aventuriers du ciel et de leurs exploits les plus fous.

Premières envolées avec des montres de cuisse et de poignet

Dès 1903-1904, les frères Wright, Wilbur et Orville, tentent de dompter les airs. Rapidement, ils réalisent la nécessité de mesurer le temps lors d’un vol. Vacheron Constantin réalise un garde-temps selon leur dess(e)in. De la taille d’une montre de poche, mais attaché à la cuisse grâce à un bracelet à lanière, il donne des ailes à ses utilisateurs. Lisible et maniable, avec de grands chiffres arabes, une couronne surdimensionnée, des aiguilles découpées et un mouvement chronomètre avec petite seconde, il pourrait bien s'agir de la première montre de pilote de l’horlogerie contemporaine.

Toujours en 1904, année aéronautique, Louis Cartier crée pour son ami pilote Alberto Santos-Dumont une montre « moderne ». La Santos, de forme carrée, comporte des attaches intégrées qui permettent de la porter au poignet...

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