Féroé
l’archipel sauvage
Avant, il y avait l’Islande. Maintenant, il y a les Féroé. Une grosse poignée d’îles volcaniques harcelées par l’Atlantique Nord, accumulant les moutons et les paysages fabuleux, qui marinent dans une virulente sensation de liberté. Presque un pays, avec son drapeau, sa langue, ses institutions politiques...
Ce n’est plus de la pluie : c’est un déluge. Le calendrier a beau dire juillet, la météo semble penser novembre. La purée de pois oblitère la vue et l’avalanche liquide, cinglant en rafales, s’infiltre jusqu’aux sous-vêtements. Sacré accueil !
Aux Féroé, plus que dans n’importe quel archipel atlantique, les quatre saisons dans la même journée, c’est une évidence. Deux heures plus tard, le soleil s’arrime à un bleu déterminé. Les dernières nappes de brouillard se déchirent en écharpes sur les flancs du Sundini, dévoilant des îles longilignes au profil de monstres marins. Il y a du grandiose dans leur nudité. Du fjord dans ces détroits. De l’impétuosité dans ces montagnes toisant la mer de leurs 800 m d’altitude...
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