Chaud
chaud chaud
Inutile de souffler sur les braises. L’été fut, une fois encore, caniculaire. Pluies en berne, températures hors norme, incendies à répétition, glaciers et cours d’eau réduits à peau de chagrin, le réchauffement climatique est désormais sous nos yeux. Une illustration vivante du dernier rapport du GIEC, qui conclut à son accélération.
Il y a d’abord eu la barre des 30°C franchie dès la mi-mai, puis l’effondrement du glacier italien de la Marmolada, dans les Dolomites, début juillet. Des orages violents et des grêlons gros comme des balles de tennis. L’isotherme 0°C qui, en Suisse, s’est élevé à 5’184 m (nouveau record absolu), tandis que le mercure grimpait à 36,5°C à Neuchâtel le 19 juin et à 38,1°C à Genève le 19 juillet… Les campings et maisons condamnés en bord de mer, dans les pays voisins, en raison de l’érosion du trait de côte. Les vendanges avancées de deux semaines. La sécheresse en Europe du Sud, qui a favorisé des mégafeux en Espagne, au Portugal, en Grèce, mais aussi en France et en Angleterre… Voilà 1’000 ans, disent les experts, que l’Espagne n’a pas eu aussi soif. En Italie, le Pô n’a jamais vu s’écouler aussi peu d’eau : la preuve, on y a retrouvé plusieurs épaves et une bombe de 450 kilos datant de la Seconde Guerre mondiale! L’hiver passé, le feu a même ravagé 500 maisons dans le Colorado — en plein hiver ! Quant à l’Australie, elle cumule les dérèglements, entre incendies meurtriers et inondations pléthoriques.
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