Une chimère au Pakistan

Auteur
César Deffeyes
Copyright
Guillaume Vallot
Parution
09.03.2017
Une chimère au Pakistan
Une chimère au Pakistan

L’alpiniste Mathieu Maynadier et quatre de ses amis sont venus à bout d’une belle aiguille granitique cachée au fond d’une vallée interdite du nord-Pakistan. Retour sur une première très mouvementée, dont les soubresauts n’ont donné que plus de saveur à l’ascension finale.

C’est une « expédition d’exploration et d’aventure à l’ancienne » qu’ont entrepris, en août dernier, cinq montagnards chevronnés sous la conduite de l’alpiniste français Mathieu Maynadier. Leur délire ? Leur folie du moment ? Explorer les vallées inconnues du Baltistan, au nord-est du Pakistan. Il a fallu trois ans de préparation à cette fine équipe, pas moins, pour décrocher les précieux visas donnant accès à cette région située à l’extrême limite de la zone de cessez-le-feu avec l’Inde, réputée pour son instabilité et sa dangerosité. C’est un ancien militaire, reconverti dans la logistique d’expédition, qui leur a finalement permis d’obtenir le fameux sésame, alors même que le glacier du Kondus et le massif du Saltoro sont théoriquement fermés à toute activité non militaire depuis le 11 septembre 2001. « Ça a été compliqué sur place, mais on l’a fait… on a fini par la gravir, notre chimère pakistanaise », se félicite Mathieu.

Porteurs insupportables
Deux couples composaient l’expédition: Mathieu Maynadier et sa compagne Charlotte Barré, monitrice d’escalade et de ski alpin ; et le duo Florence Pinet-Gérôme Pouvreau, ex-compétiteurs et ouvreurs de haut-niveau. Guillaume Vallot les escortait en célibataire, documentant l’aventure. « Tout a commencé par deux jours de tape-cul en minibus sur la célèbre et redoutée Karakorum Highway, raconte en riant le photoreporter. Improbable ruban malmené par les incessantes pluies torrentielles, cette piste s’accroche à flanc de montagne et surplombe un gros fleuve ocre tumultueux sans glissière de sécurité… » Charlotte Barré a néanmoins apprécié ce voyage mouvementé : « C’était beau, spectaculaire même, notamment lorsque le Nanga Parbat s’est montré au soleil couchant, à la descente d’un col de 4800 m. » (...)

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