La côte s’éloigne rapidement, ne laissant bientôt plus deviner à l’horizon qu’un fin liseré de terres noyé dans la brume du lointain. L’Asie n’est plus ; seul reste l’indomptable océan Indien et, perdues dans l’immensité, les tâches de quelques cargos filant bon train vers l’Europe ou l’Afrique.
À 4 ou 5 milles au large, le plateau continental asiatique, plus étroit ici que partout ailleurs, plonge d’un coup vers les profondeurs. C’est là, principalement, que croisent les baleines bleues de l’océan Indien nord – alias Balaenoptera musculus indica. Sous-espèce assez mal connue de la « baleine bleue pygmée », plus communément rencontrée dans les eaux glacées du sud de l’océan Indien et du Pacifique, cet animal atteint, malgré son nom, la taille respectable de 25 m (33 m pour une baleine bleue « classique ») et un poids moyen de 100 tonnes !
Immersion en plein océan
Les mesures de protection sont strictes. Si des excursions en bateau, sévèrement encadrées, permettent de s’approcher avec précaution de ces douces géantes de décembre à avril – période de mer calme –, il est normalement interdit de nager ou de plonger à leurs côtés. Seuls quelques rares permis sont délivrés aux chercheurs, au compte-goutte, notamment dans le cadre de programmes de photo-identification. (...)
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